La PNL, Programmation Neuro-Linguistique

Jan 21 / Sébastien Lo Presti
Focus sur la Programmation Neuro-Linguistique, ensemble de méthodes et techniques visant à favoriser le développement personnel de l'individu et améliorer son rapport aux autres.

PLN ?

John Grinder (linguiste et psychologue) et Richard Bandler (mathématicien et praticien en Gestalt-thérapie) ont posé les bases de la PNL au milieu des années 70.
Les termes Programmation Neuro-Linguistique (ou PNL) renvoient à trois dimensions fondamentales  : la neurologie, le langage et nos programmations. Le système neurologique régule le fonctionnement de notre corps, le langage détermine notre manière d’interagir, et nos programmes déterminent le modèle du monde que nous créons.

La PNL est le fruit du rapprochement de diverses approches et courants de pensée : la sémantique générale, la systémique, la cybernétique, les travaux de l'école de Palo Alto et les recherches sur le fonctionnement cérébral. La PNL permet d’utiliser au mieux son expérience pour atteindre ses objectifs dans le respect de soi et des autres.

Robert Dilts (auteur, formateur et consultant américain) a posé les présupposés de la PNL en s’appuyant sur d’autres auteurs tels que Alfred Abdank Skarbeck Korzybski (Philosophe et scientifique américano-polonais) ou encore Gregory Bateson (Anthropologue, psychologue, épistémologue américain).

D’abord, la carte n'est pas le territoire :
Chaque individu est unique, car il possède une "carte du monde" différente des autres, il dispose d’une manière bien particulière de se représenter la "réalité".

La réalité perçue par un individu passe ainsi par trois catégories de filtres et de mécanismes linguistiques :
  • Les filtres neurologiques : ce que nous captons du monde extérieur dépend du fonctionnement de nos organes sensoriels et de notre système nerveux ;
  • Les filtres socioculturels : la culture de notre groupe d'appartenance contribue grandement à façonner notre vision du monde ;
  • Les filtres individuels et personnels, issus notamment de notre éducation et des expériences de notre enfance ;

  • L’omission : processus permettant de limiter la perception des stimuli internes et externes, et donc nous prémuni des effets de submergement ;
  • La généralisation : ce processus nous permet d'étendre nos apprentissages d'un contexte précis à une catégorie plus large de situations et de prédire ainsi l'issue des situations similaires à venir. C'est aussi un processus d'apprentissage ;
  • La distorsion : processus par lequel nous déformons la réalité d’un évènement.


Ensuite, corps et esprit sont des processus systémiques.
Ce présupposé de la PNL est basé sur les principes de la pensée systémique qui aborde les phénomènes sous l’angle des systèmes en s’appuyant notamment sur :
  • Le principe de finalité : un système tend vers une finalité ;
  • Le principe de totalité, basé sur l’idée selon laquelle le tout est plus que la somme des parties ;
  • Le principe d’homéostasie : qui postule qu'un système s’autorégule et est capable de réagir à toute perturbation, pour revenir à son état initial, ou pour passer à un autre niveau d’homéostasie ;
  • Le principe d'équifinalité : qui pose qu'un même résultat peut être obtenu par des voies et conditions initiales différentes.
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Quelques techniques de la PNL

Le recadrage

En PNL, le mot cadre est utilisé pour circonscrire l'espace d’un événement, établir les frontières de ce qui est à l'intérieur et à l'extérieur du contexte de l’expérience.

La PNL va favoriser la formulation d’un "cadre d’objectif " (ce que l’on veut) plutôt que d’un "cadre du blâme" (ce qui ne marche pas). Il s'agit alors :
  • De s'orienter vers les objectifs plutôt que vers les problèmes : seul importe l‘état futur recherché ;
  • De privilégier le comment au pourquoi : se focaliser sur le comment permet d’être mobilisé pour agir, tandis que le pourquoi peut conduire à la recherche infinie de causes sur lesquelles on ne peut pas toujours agir et qui concourent à l’identification de coupables ;
  • De réfléchir en termes de possibilités plutôt que de nécessités : les possibilités sont des ouvertures tandis que les nécessités renvoient à des obligations ou des interdictions ;
  • D'intégrer la notion de feedback plutôt que celle de l'échec : si quelque chose ne marche pas il faut en tirer expérience pour faire autrement, il n’y a jamais d’échec, que des apprentissages ;
  • Enfin, d'adopter une attitude de curiosité plutôt que de fermeture vis-à-vis du modèle de monde des autres.

L'ancrage

Le processus d’ancrage proposé par la PNL repose sur la technique du conditionnement mise en lumière par Pavlov (notamment à travers l’expérience dite des "chiens de Pavlov").
 
La PNL identifie plusieurs natures d’ancres qui constituent autant de stimulus associés à des expériences.
Ces ancres, conscientes ou inconscientes peuvent être de nature :
  • Visuelles : un lieu, une photo, un tableau, des images, un geste, une publicité, etc. ;
  • Auditives : une musique, la tonalité d'une voix, un bruit, etc. ;
  • Kinesthésiques : une poignée de main, une tape sur l'épaule, une odeur, ou encore un goût particulier.

La formulation d'un objectif

La PNL pose que, pour atteindre un objectif, il faut :
  • Que celui-ci ait un sens pour la personne qui l’exprime ;
  • Être en mesure de le formuler de façon précise ;
  • Accepter une flexibilité dans les moyens permettant de l’atteindre ;
  • Être capable de se remettre en cause et de tirer partie de ses échecs.

Définir un objectif de façon précise permet de centrer et d’ajuster ses perceptions sur ce qui concourt à se rapprocher du résultat.

Un bon objectif présente les caractéristiques suivantes :
  • Formulé en termes positifs (je ne veux pas arrêter de fumer, je veux retrouver plus de vitalité et de souffle par exemple) ;
  • Rapporté à un contexte précis ;
  • Vérifiable et observable ;
  • Atteignable ;
  • Réaliste (les moyens d’atteindre l’objectif sont flexibles) ;
  • Écologique (le changement est appréhendé dans son environnement pour s’assurer que les effets de bord en sont acceptables) ;
  • Motivant (en lien avec des conséquences positives à long terme).


Cette logique relative à la définition d'un objectif se rapproche de la méthode SMART.

La synchronisation

La synchronisation en PNL consiste à adapter son comportement et ses attitudes à ceux de son interlocuteur. La synchronisation peut s’exercer à 3 niveaux :
  • Non verbal ;
  • Verbal ;
  • Culturel.

VAKOG

La technique dite des "canaux sensoriels" (ou VAKOG, pour : Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif) postule que la relation d’un individu au monde extérieur passe nécessairement par au moins l’un des cinq sens (vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher).
Ceci implique en pratique que les pensées formulées par quelqu’un vont se matérialiser dans sa gestuelle et ses mouvements oculaires. 

Pourquoi la PNL ?

La pratique de la PNL peut concourir au développement de son intelligence émotionnelle, elle peut notamment permettre :

  • De mieux se comprendre et d'agir plus efficacement en vue d’atteindre ses objectifs ;
  • D'être mieux avec soi-même et les autres ;
  • D'améliorer sa communication interpersonnelle ;
  • De développer son leadership ;
  • De se libérer des automatismes liés à ses filtres de perception et à ses croyances limitantes.
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À propos de l'auteur

Sébastien Lo Presti
Passionné par les sciences sociales, la gestion de projet et le management de la qualité.

Animé par la volonté de partager et de transmettre des connaissances.

Je suis par ailleurs cofondateur de Lean en ligne, organisme de formation spécialisé en Excellence Opérationnelle.